‍Le préparateur automobile s’occupe des véhicules qui sortent d’usine. Pour des garages, il prépare la configuration logicielle de la voiture, peut modifier son design intérieur et extérieur et même les performances du moteur, de freinage ou encore son aérodynamisme. Nous avons donc rencontré Xavier, préparateur automobile indépendant depuis 3 ans, pour qu’il nous en dise plus sur son métier et son statut.

Bonjour Xavier. Tout d’abord : comment vas-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Tout roule, sans mauvais jeu de mots. Je suis préparateur automobile depuis 3 ans et ça fait maintenant plus de deux ans que je travaille en tant qu’indépendant dans la région parisienne. Je m’occupe de tous les types de véhicules même si j’ai une préférence pour les pièces anciennes et de collection.

Considères-tu que tu exerces un métier-passion ?

Pour tout vous dire, j’ai toujours été fan de voiture et de pilotage, mais il n’y a pas si longtemps, je n’en faisais pas encore mon métier. À la base, je travaillais dans le domaine de la communication, mais le destin en a voulu autrement... Pour mon plus grand plaisir.

Comment t’es-tu retrouvé à travailler dans ce milieu ?

Je venais justement de quitter mon job dans la comm’ et un ami à moi recherchait quelqu’un pour travailler dans son garage. C’était simplement pour un petit boulot, un CDD, pour préparer des véhicules sortis d’usine. Je m’occupais du destickage, du lavage intérieur et extérieur, de la préparation de la configuration logicielle... Bref, ça m’a plu et j’ai voulu me reconvertir là-dedans.

Et comment en es-tu arrivé au statut de travailleur indépendant ?

Je m’entendais très bien avec cet ami qui m’avait recruté dans son garage, mais je voulais rester mon propre patron. Je peux vous garantir qu’après 10 années passées dans la même entreprise, j’avais besoin de liberté. Beaucoup de liberté même. J’ai donc créé mon statut et continué de travailler avec mon ami mais aussi avec d’autres garages qui manquaient de main-d’œuvre. Je travaille également pour des particuliers propriétaires de véhicules anciens et de collections, ce qui n’est pas pour me déplaire !

‍Depuis que tu es devenu indépendant, on imagine que tu as connu quelques galères... Tu en as une à nous partager ?

J’ai eu des galères, bien sûr, et oui j’en ai une à vous raconter. Pendant la première année de mon activité, j’utilisais le matériel des garages ou du matériel de lavage classique. À un moment donné, j’ai voulu investir. Malheureusement, je n’avais ouvert aucun compte professionnel. Du coup, ma trésorerie arrivait directement sur mon compte personnel. Tout était mélangé : les paiements de cotisations, les paiements personnels... C’était l’horreur et la banque n’a pas voulu m’accompagner dans mon investissement. J’ai été obligé d’emprunter à des taux beaucoup trop élevés sur des services tiers. C’est une expérience que je ne souhaite à personne.

Pour le mot de la fin, as-tu un conseil à donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer comme indépendant ?

Pour reprendre votre question, il faut simplement se lancer, ne pas avoir peur. Si je m’étais trop écouté à l’époque, je n’aurais jamais passé le cap de la reconversion, et encore moins celle de l’indépendance. En tout cas, c’est un choix que je ne regrette pas et que je ne compte pas regretter, ça c’est sûr.

Merci beaucoup pour ton témoignage et tes anecdotes. Nous te souhaitons le meilleur pour la suite !‍

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